Origines
Depuis des époques très lointaines, l'humanité a cru possible la commnucation avec les esprits des morts. Les chamáns et sorciers des peuples primitifs de l'Asie et de l'Océanie prétendaient avoir ce don. En Grèce antique, on pensait que les défunts habitaient dans les Enfers, royaume d'Hadès et qu'il était possible d'entrer en contact avec eux grâce aux rites magiques. Dans l'Odyssée d'Homère, Ulysse parvient à entrer aux Enfers et réalise un rituel comme lui a indiqué la sorcière Circe. De cette façon, il réussit à parler à l'esprit de sa mère et à ceux de ses compagnons d'armes morts à Troie.
En Orient et en Occident, les religions institutionnalisées et les croyances populaires ont toujours réservé une place importante au mythe de la communication post-mortem.
Au Moyen Âge, on pensait que les esprits rentraient parfois au monde des vivants, et les contes de fantômes se sont multipliés. Dans Hamlet, William Shakespeare présente le fantôme du roi assassiné qui demande une vengeance au personnage principal, son fils. Ce type d'apparition, qui provoquait une crainte révérencielle, était enregistré dans beaucoup de récits précédent l'époque de Shakespeare, mais il n'est pas sûr qu'il y avait une pratique proprement spiritique pour obtenir la communication avec les morts.
On date souvent l'apparition du spiritualisme de l'affaire des sœurs Fox (Margaret/Maggie, Leah et Kate Fox) aux États-Unis, en 1848.
Le spiritisme
Le spiritisme commence par les dialogues établis par Kardec, et comme beaucoup de chercheurs de son époque, il cru à la communication avec des êtres incorporels — les âmes des personnes défuntes. Comme un éducateur avec le fond humaniste solide, une fois convaincu de l'explication spirituelle des phénomènes sur lesquels il a enquêté, entre 1855 et 1856, Kardec a cherché une façon de tourner la survivance de l'âme humaine et de la communication avec l'esprit dans quelque chose d'utile pour l'humanité, dans les champs sociaux et éthiques. De plus, il a cru que les religions devenaient incapables de mener des hommes aux améliorations morales efficaces, en raison de leur échec comme les institutions humaines. La science, concomitantement, est devenue plus importante que jamais, en apportant des avantages nouveaux pour les hommes. Les deux facteurs ont ensemble contribué à augmenter l'incrédulité dans la spiritualité humaine à tous les niveaux sociaux en Europe. Kardec y a vu une tendance sociale indésirable qui devrait être mal tournée par un nouveau paradigme pour comprendre la réalité. Ses caractéristiques principales seraient :
* La promotion du dialogue entre les trois formes classiques de connaissance (scientifique, philosophique et religieux) de l'ordre de l'accomplissement d'une voie plus profonde et plus large pour la compréhension de réalité;
* Le fait de soumettre les points fondamentaux des systèmes religieux à un examen critique et empirique, pour séparer la fantaisie et la réalité. Cette voie, les hommes peuvent éviter le matérialisme et le dogmatisme en même temps, étant critiques et spirituel;
* Ce nouveau paradigme devrait fournir l'approche à la connaissance pour tous les gens, au lieu de la voie hermétique que les connaissances philosophiques et scientifiques ont être produites depuis ce temps-là;
* Le rapport humain avec le Spirituel n'a pas eu besoin de médiation institutionnelle. Une spiritualité naturelle serait assez et plus appropriée pour la prise de conscience humaine.
Diffusion
Beaucoup de gens bien instruits de l'Europe et des États-Unis ont progressivement étreint le spiritisme comme une explication logique de réalité, en incluant des thèmes rattachés à la transcendance, comme Dieu et la vie après la mort. Des milliers de sociétés spirites ont été créés dans les deux continents et les principes spirites ont été tellement été disséminés dans quelques pays que le spiritisme a été pressenti pour faire partie des programmes de certaines universités et d'écoles en Europe. Pourtant, avec l'ascension de régimes totalitaires dans beaucoup de nations européennes, on a assisté une forte répression du spiritisme . Les guerres Mondiales, à la première moitié du XXe siècle ont marqué le declin du mouvement spirite dans la plupart de l'Europe. En Amérique du Sud, pourtant, le travail de quelques pasteurs dévoués a réussi à accomplir une fondation solide, bien que le spiritisme se soit souvent transformé en doctrine religieuse dans ce continent. Ainsi, au Brésil, plus de 4 millions de personnes se déclarent "kardeciste spirites", selon les dernières données de recensement, ce qui fait du Brésil le plus grand pays spirite dans le monde. Le spiritisme a influencé au Brésil des syncretismes comme Umbanda, le Rationalisme chrétien, l'Union du Végétal et la Vallée d'Aube.
Une analyse sur les phénomènes
La communication avec les esprits s'établirait par l'intermédiaire de différents supports physiques : guéridons baladeurs ou verres qui se déplacent. Dans le cas de ces supports physiques, tombés en désuétude, de nombreux spécialistes de l'illusionnisme ont démontré les subterfuges (parfois très astucieux et impressionnants pour les non avertis) qui peuvent être également utilisés pour générer des tricheries, aspect éloigné de la démarche des spirites ordinaires.
Selon ses derniers, l'« illusionnisme » n'expliquerait pas les dialogues spontanés des médiums lors, notamment, des séances publiques hebdomadaires de la rue Rousseau (Paris) de l'Union scientifique francophone pour l'investigation psychique et l'étude de la survivance (USFIPES), créée en 1976, association ayant succédé à l'Union spirite de Kardec.
Autant — selon eux — les tables tournantes sont des procédés qui leur paraissent complètement désuets de nos jours, autant la « médiumnité pure », pratiquée sans support serait a contrario un véritable objet d'étude.
Avec la transcommunication, les nombreux témoignages suivent les évolutions technologiques et transiteraient aujourd'hui par les bandes magnétiques, les téléviseurs, les magnétoscopes, etc. Il est malgré tout très difficile de certifier ces témoignages.
Depuis une dizaine d'années, certains spirites constatent un renouveau de la réception de messages en médiumnité directe, généralement adressés à tout un groupe et comportant le plus souvent une thématique mystique, phénomène nommé « channeling ».
Les techniques
Une bonne majorité de personnes tentent de communiquer avec les âmes de personnes défuntes en utilisant la méthode du cercle dans un pentagramme. Cette méthode consiste à dessiner une étoile à cinq branches (pentacle) sur le sol avec une craie blanche ou, si on veut faire la séance à l'intérieur, former le pentacle en feuille de laurier. Il faudrait ensuite que cinq personnes s'assoient dans chacun des espaces vides entre chaque branches. Un pot de bois serait positionné au centre et serait rempli à moitié d'eau froide. Les cinq personnes qui tentent d'invoquer une âme devraient alors dire une courte incantation et écrire le nom de la personne qui est morte sur un papier blanc qu'elles déchireraient en quatre. Elles placeraient ensuite ce papier dans le pot avec une fleur de laurier en disant trois fois, à voix haute, le nom de la personne décèdée. Puis, les cinq personnes désirants invoquer l'esprit, se tiendraient les mains de telle sorte qu'un cercle humain se forme, traversant chaque branche du pentacle. Ils fermeraient ensuite les yeux et atendraient un signe de l'esprit en question.
Pour invoquer un esprit quelconque, il faudrait laisser le papier blanc vide de toute écriture. Il est aussi fortement conseillé de former un cercle tout autour du pentacle, de sorte que l'étoile et les "spirites" soit enfermés à l'intérieur. Ce cercle agirait en tant que protection contre les esprits malins.
La typtologie
par coups frappés (technique employée par les sœurs Fox)
Les tables tournantes
Le ouija
On le fait avec des lettres de Scrabble et un verre (ou autre objet) mais la vraie planche de oui-ja est en bois, plus souvent de peuplier (on n'en trouve pas partout), les lettres de l'alphabet et les mots "Oui" et "Non" permettront à l'esprit de communiquer avec nous. La plupart des mediums considère cette planche comme dangereuse.
La transe médiumnique
La transcommunication
est l'art de pouvoir communiquer avec plusieurs entités grâce à un magnétophone et une radio ou un téléviseur.
Le channeling
* Voir Channeling Forme new-age de l'ancienne médiumnité.
Interprétations
D'autres théories
Il existe plusieurs théories au sein des cercles spirites et autres groupes qui, admettant pour avérés les phénomènes paranormaux produits au cours des séances, s'interrogent quant à la cause des dits phénomènes.
* La théorie de l'égrégore : Cette théorie suggère que la pensée produit dans le monde astral des "formes-pensées" qui peuvent constituer un égrégore, c'est à dire une entité energétique nouvelle, temporaire, en quelque sorte indépendante et qui produirait les phénomènes. Les informations recueillies seraient issues des subconscients conjugués des adeptes.
* La théorie diabolique : Selon celle-ci, les phénomènes spirites sont produits par le diable ou ses démons. C'était la théorie de Jules de Mirville, ainsi que celle de beaucoup de chrétiens.
* La théorie gnomique : Les partisans de cette théorie mettent les phénomènes spirites sur le compte d’esprits vitaux imcomplets, d'êtres non finis : les élémentaux — farfadets, gnomes, sylphes... substances pensantes peuplant un monde immatériel parallèle au nôtre et qui se manifesteraient dans la réalité physique sous certaines conditions.
Le point de vue sceptique
Les phénomènes que présente le spiritisme s'expliqueraient de différentes manières :
* L'écriture automatique : Elle est réalisable par n'importe qui avec un minimum d'entraînement. Il n'y a rien d'extraordinaire à se laisser aller à écrire des choses spontanément. Chez certains sujets, un état nommé « état dissociatif » par les psychologues peut apparaître, similaire à ce que l'on trouve dans les cultures dites primitives lors des supposées possessions.
* Les tables tournantes : La pratique spirite consiste à mettre les deux mains au-dessus de la table. Des mouvements non conscients (dits mouvements idéomoteurs) se produisent alors, génèrent spontanément des tremblements de la table. Dans les cas les plus extrêmes, où le groupe se met non consciemment à coopérer, la table peut tourner sur elle-même.
* Le oui-ja : Il s'agit d'un autre exemple qui peut être provoqué par des mouvements idéomoteurs. En effet, il y a toujours un doigt posé sur le verre. Avec un doigt posé sur le sommet d'un verre, il est très facile à déplacer. Si c'est le médium qui a un doigt posé sur le verre, il peut truquer la « séance » en bougeant le verre tout à fait volontairement.
* La typtologie: Une des deux sœurs Fox (qui ont fondé le spiritisme au XIXe siècle) a avoué, devenue âgée, la manière dont elles réalisaient ce truc : en faisant craquer les os des articulations du genou, des orteils ou des doigts. Au XXe siècle, des appareils plus modernes (micro, etc.) peuvent être utilisés pour réaliser ce trucage.
* L'hystérie collective
En créant une ambiance propice, le médium génère chez les participants (généralement des gens qui ont vécu un deuil difficile) un état d'hystérie collective. Rapidement, des personnes vont se mettre à « témoigner » spontanément de sensations étonnantes. Le médium peut exacerber ses manifestations en les suggérant. En effet, il a été démontré par les psychologues que les tenants du spiritisme étaient en moyenne plus sensibles à la suggestion qu'un sujet tout-venant.
Le manque de fiabilité du témoignage
Dès le XIXe siècle, des scientifiques ont réalisé des expériences afin de voir si les témoignages relataient de façon exacte et précise les séances spirites. Pour ce faire, ils ont réalisé des fausses séances spirites au moyen de trucages d'illusionnistes, puis ont demandé aux participants de les relater. Ils ont constaté que les personnes racontaient des événements qui ne s'étaient pas produits durant la séance, exagéraient des événements qui s'y étaient bien produits et échouaient à rapporter les indices qui auraient permis de déterminer le type de trucages utilisés. Ce protocole expérimental a été répliqué avec succès par le psychologue anglais Richard Wiseman en 2003