Tout comme les insectes qui communiquent par les odeurs, l'homme dispose d'un langage olfactif par lequel il dialogue discrètement avec ses semblables.
Puisque nous n'avons pas d'antennes émettrices, nous projetons dans l'air à partir des aisselles, des tétons, du cuir chevelu et des organes génitaux. Ces messages sont perçus inconsciemment mais n'en sont pas moins efficaces. L'être humain a cinquante millions de terminaisons nerveuses olfactives : cinquante millions de cellules capables d'identifier des milliers d'odeurs, alors que notre langue ne sait reconnaître que quatre saveurs. Quel usage faisons-nous de ce mode de communication ? Tout d'abord, l'appel sexuel. Un mâle humain pourra très bien être attiré par une femelle humaine uniquement parce qu'il en a apprécié ses parfums naturels (d'ailleurs trop souvent cachés sous des parfums artificiels). Il pourra de même se trouver repoussé par une autre dont les phéromones ne lui "parlent" pas. Le processus est subtil. Les deux êtres ne se douteront même pas du dialogue olfactif qu'ils ont entretenu. ON dira juste que "l'amour est aveugle".
Cette influence des phéromones humaines peut aussi se manifester dans les rapports d'agression. Comme chez les chiens, un homme qui hume des effluves transportant le message "peur" de son adversaire aura naturellement envie de l'attaquer. Enfin l'une des conséquences les plus spectaculaires de l'action des phéromones humaines est sans doute la synchronisation des cycles menstruels. On s'est en effet aperçu que plusieurs femmes vivant ensemble émettent des odeurs qui ajustent leur organisme de sorte que leurs règles se déclenchent en même temps !
(Source : ESRA - Werber)